Voyage imaginaire
Voyage imaginaire
Me voilà devant cet ancien manoir
Dont tu m’as parlé avec la tendresse
D’un enfant. Hélas, il n’est que détresse...
Ses volets dépeints claquent dans le soir.
La vieille demeure est abandonnée.
La porte s’entrouvre en un grincement,
Le sol, poussiéreux, n’a plus son brillant.
Frileuse, je cours vers la cheminée.
Prenant une bûche, un peu de bois mort,
J’allume le feu. Sa flamme me grise,
Réchauffant mon corps de langueur exquise.
Mon esprit, rêveur, s’enfuit sans remord.
D’un coup, le jardin devant moi s’anime.
J’entends des rires, Le cri d’un enfant...
Une belle dame en habits d’antan
Au bras d’un galant me semble badine...
Debout, près de moi, un valet zélé,
Souriant, m’apporte un doigt d’eau de vie ;
Un homme charmant m’appelle “Ma Mie”,
Troublant d’un regard mon cœur affolé.
Mais une secousse, un bruit... Je m’éveille...
Le feu s’est éteint... Hop ! quelques fagots...
M’endormir, trouver au cœur du repos,
L’imaginaire où l’âme s’émerveille...
© Maryse Le Lay-Jézégabel Fauconier
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